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les aires protégées

Depuis l’événement du développement durable en 1987, la place des aires protégées dans les politiques de l’environnement nourrit des débats animés et parfois violent (Aubertin, 2013). Les stratégies de conservation de la nature ont intégré, au moins depuis RIO 1992, des objectifs de durabilité (Balmford et al., 2002 ; Kalamandeen et Gillson, 2007). Il s’agit de combiner les modes de gestion et de protection du milieu naturel et des enjeux de développement local, pour lequel le tourisme représente, avec l’agriculture, un des leviers privilégiés (Therville, 2013 ; Godet et Mathevet, 2015). Même au sein des aires protégées, y compris là où l’enjeu de conservation est des plus stricts, la conception intégratrice d’un développement durable vise à essayer de faire coexister la protection de la nature, l’éducation et l’information, mais aussi un développement local des populations assez souvent porté par le soutien à des activités agricoles dont certaines viennent en appui des pratiques du génie écologique ainsi qu’un développement touristique (Godet et Mathevet, 2015 ; Messier et al., 2015). Tout cela implique donc la cohabitation d’espaces, de milieux naturels, de faune et de flore sauvages, avec une certaine présence et une fréquentation de populations temporaires, pour des visites plus ou moins guidées et balisées, voire de populations permanentes occupant l’aire protégée pour y pratiquer des activités agricoles en harmonie avec la conservation de la nature (Mathevet et Mauchamp, 2005 ; Mathevet et al., 2016). Pourtant créé dans les années 1970, le réseau mondial des réserves MAB, Man And Biosphere, porté par les Nations Unies, est le témoin de cette évolution et même l’UICN, Union Internationale de Conservation de la Nature, accepte favorablement maintenant, au sein des aires protégées, l’association de la protection de la nature et des objectifs de développement d’autant que les démarches se veulent intégratrices de la protection du patrimoine naturel et culturel, avec comme ambition de sauvegarder des traditions et des activités rurales (Mathevet et al., 2016).

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