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la diversité biologique en Algérie

La réglementation algérienne relative aux aires protégées : loi de l’environnement, loi portant régime général des forêts et la loi de la chasse ne permettent que la création de parcs nationaux, de réserves naturelles, de réserves de chasse et de réserves intégrales. Cette nomenclature à été élargie dans la nouvelle loi forestière non encore adoptée.

La signature et la ratification des conventions de Ramsar sur les zones humides et de Paris relative au patrimoine mondial culturel et naturel permettent à notre pays d’inscrire des aires protégées spéciales pour assurer la protection d’autres sites qui ne peuvent être classés autrement.

Avec ses 237 639 100 ha, ses différentes régions bioclimatiques, écologiques, géomorphologiques ainsi que sa diversité spécifique remarquable, l’Algérie se classe moyennement dans le cortège des pays connus pour leur diversité taxonomique, écosystémique, paysagère et culturelle. Sa position biogéographique privilégiée entre la Méditerranée et l’Afrique sub-saharienne l’enrichi d’un potentiel faunistique et floristique composé d’éléments méditerranéens, paléarctiques, éthiopiens et d’espèces endémiques. Ce brassage d’espèces constitue pour notre pays une véritable richesse qui doit être préservée et gérée rationnellement et durablement dans le but de maintenir les équilibres écologiques déjà fragiles et de conserver notre diversité biologique.

Tout au long des événements historiques que l’Algérie a vécus, notre diversité biologique a connu des atteintes et des agressions et ne cesse de régresser. La perte des milieux naturels et sauvages par la surexploitation, le défrichement, les incendies, l’assèchement et la dégradation des zones humides, et l’érosion sous toutes ses formes, est alarmante. Ces facteurs de dégradation sont venus à bout de nos ressources naturelles. Les menaces de désertification qui entament chaque année des centaines d’hectares, l’explosion démographique, le développement socio-économique qui engendrent des besoins nouveaux de plus en plus croissants réduisent d’année en année les espaces naturels et les habitats (CHALABI et al., 2002).

Nos écosystèmes naturels, réputés par la diversité, l’abondance et la variabilité des habitats, traversent actuellement une phase de dépeuplement causée par plusieurs agressions liées aux activités humaines. Les conséquences de ses agressions sur les milieux naturels a été la disparition d’espèces ou la diminution alarmante de leurs effectifs : c’est le cas pour certains oiseaux tel que l’Autruche, la Demoiselle de Numidie, l’Ibis chauve, la Cigogne noire, l’Erismature à tête blanche. Pour les mammifères la catastrophe est plus spectaculaire, nous citons : le Bubale, la Gazelle rouge, le Guépard, le Serval, le Lynx, la Panthère, le Lion de l’atlas… Ces espèces sont au bord de l’extinction ou déjà disparues. Un grand nombre d’espèces bien qu’existantes encore se trouvent menacées par la mauvaise gestion du territoire et la dégradation des habitats naturels. La survie in situ de ces espèces est liée à l’élaboration d’une politique nationale de conservation de la diversité biologique suivie de stratégies spécifiques, la promulgation de textes réglementaires efficaces et la mise en place de structures administratives et techniques relevant de la plus haute autorité du pays.

A titre d’exemple, la diversité spécifique pour certaines catégories d’animaux est comme suit :

Diversité spécifique nombre d’espèces protégées pourcentage

national par décret

Oiseaux 350 103 29,42%

Mammifères 107 47 43,92%

Reptiles 65 08 12,30%


Pour la flore sauvage et non cultivée, la diversité spécifique est estimée à environ 3139 espèces de plantes qui se repartissent à travers le territoire national sur une échelle de rareté qui va de l’espèce abondante à l’espèce rarissime. Les chiffres et les proportions qui suivent ont été calculés sur la base de la nouvelle flore de Quézel et Santa (1962) :

- Espèces abondantes : 1528 soit 48.7%

- Espèces assez rares : 289 soit 9.20%

- Espèces rares : 647 soit 20.61%

- Espèces très rares : 640 soit 20.38%

- Espèces rarissimes : 35 soit 1.11%

Globalement 1611 espèces sont considérées comme rares, cela représente environ 51% de toute la flore algérienne. Le décret exécutif n° 93-285 du 23.11.93 fixant la liste des espèces végétales non cultivées protégées, défini 230 plantes dont la préservation à l’état naturel est d’intérêt national. Cela représente 7.3% de la flore sauvage algérienne et seulement 14.27% du total des espèces considérées comme rares.

Face à ce problème qui avait donné lieu à un examen approfondi, par la plus haute autorité du pays, de la situation de l’état de nos ressources naturelles et de notre diversité biologique, il a été décidé de mener une politique effective qui prend en charge l’ensemble des problèmes liés à la protection de la nature et à la préservation de l’environnement. L’Etat a donc à sa charge la mise en œuvre de cette politique qui à abouti à la mise en place d’une réglementation, de structures administratives centralisées et décentralisées, de structures spécialisées de conservation et de contrôle, de moyens financiers, humains et matériels pour parvenir à une préservation et une gestion rationnelle et durable de notre patrimoine naturel et lui assurer une pérennité pour le bénéfice des générations futures.

A cet effet, l’une des plus grandes mesures prise dans le cadre de cette politique a été la création d’un réseau d’Aires Protégées pour la conservation in situ des espèces, des écosystèmes, des paysages et des richesses culturelles de notre pays.

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